T’M Repos #14 : 8 façons d’apprendre au mental à lâcher prise

T’M Repos, chaque mois, un “thème” sur le repos et un “t’aime” amoureux des temps de repos. Un micro billet dans lequel nous vous partageons réflexions et expériences sur la notion du repos. Ce mois-ci, nous allons voir différentes pratiques pour entraîner notre mental à lâcher prise progressivement.

“Laissez votre esprit vagabonder tant qu’il veut ; n’essayez pas de le soumettre. Quelles que soient les pensées et images qui se présentent à l’esprit, soyez conscient que rien de concret ne les a manifestées. Ce ne sont que des fantasmagories de la conscience. Même la pire des pensées est Dieu. Le but n’est pas de se battre avec l’esprit mais d’en devenir le témoin.” Méditer, Swami Muktananda

Le mental est programmé pour faire, penser, anticiper. Il assure le contrôle de notre vie et de notre survie au point parfois de nous empêcher de nous reposer ou de nous couper de nos autres sens intuitifs. Tout comme il est capable d’accumuler beaucoup de savoirs, il peut aussi apprendre à devenir le témoin de nos pensées, à méditer, à lâcher prise, par des pratiques évolutives et régulières adaptées à chacun.e. 

Pratiques sportives et créatives 

Quitte à faire quelque chose, autant commencer par faire des activités qui sortent le mental de ses habitudes quotidiennes. Prendre le temps de s’abandonner à un sport ou à des loisirs créatifs comme la peinture, la pâtisserie, le macramé, le jardinage etc… aide le mental à lâcher prise car il se sent à la fois utile, il fait quelque chose, et en même temps, il focalise son attention sur autre chose que ses pensées. Il lâche prise. 

Pratiques physiques douces  

Marcher, faire du yoga lent, du Qi gong, du pilate, des étirements, du paddle… ces activités sont plus lentes que les précédentes et de fait, elles donnent plus de place aux pensées. Mais, le mental étant concentré sur les mouvements du corps, il ne peut pas rester attaché longtemps aux pensées qui lui arrivent. Les pensées défilent mais l’attention est portée sur l’activité. Il lâche prise. 

Pratiques non productives

Moins il y a besoin de résultat, plus c’est difficile pour le mental de lâcher prise. Faire un puzzle, colorier un mandala, contempler un paysage, regarder un film… ces activités peuvent servir notre divertissement mais aussi notre apprentissage à lâcher prise car pour un mental qui n’a pas l’habitude, colorier un mandala est concrètement de l’ordre de l’inutile. Or, pendant qu’il colorie, le mental continue de penser sans pour autant ruminer. Il lâche prise. 

Pratiques au contact du vivant

Aller marcher dans la forêt, se baigner dans l’océan, câliner un animal, s’occuper de plantes… sont des temps précieux pour soutenir le mental à se détacher et se libérer de ses pensées. L’énergie de la nature capte, nettoie, absorbe et purifie tout ce qui passe par la tête. L’esprit devient plus léger et plus clair tout naturellement et sans effort. Il lâche prise. 

Pratiques relaxantes 

Prendre le temps de faire des activités de détente et des soins bien-être habitue le mental à se recentrer, à orienter la conscience vers l’intérieur. Au début, il pense beaucoup puis avec la pratique, il profite du moment pour ne rien faire d’autre que s’occuper de soi. De nombreuses techniques de relaxation existent pour pratiquer régulièrement et en douceur.  Pendant un massage, au spa, lors d’un soin esthétique, après une cohérence cardiaque, du yoga, de la sophrologie, un bain sonore… il lâche prise

Pratiques de pleine conscience 

Focaliser son attention uniquement sur l’action que l’on est en train de faire, la marche ou la vaisselle par exemple, se concentrer sur une prière ou un mantra que l’on récite, observer les mouvements d’une bougie ou ceux de notre corps qui bouge, sont autant de pratiques qui entraînent le mental à être acteur de ses pensées, à méditer. Plus l’action sur laquelle on met de la pleine conscience est quotidienne et automatique, plus il lâche prise. 

Pratiques de “rien à faire”  

Prendre du temps pour ne rien faire relève bien souvent de l’exception tant il y a toujours quelque chose de plus important à faire, même pendant les vacances. Entre deux tâches ou bien lors d’une file d’attente et mieux encore lors d’une demi-journée consacrée à ça, on prend le temps pour ne rien faire du tout, aucune action, aucune stimulation. il y a juste à être là quelques minutes, quelques heures et observer ce qu’il se passe dans le corps et dans la tête. Tout le reste peut attendre, il lâche prise. 

Pratiques compassionnelles 

Si le lâcher prise s’apprend, se pratique, s’entraîne et se perfectionne, il n’y a pour autant ni fin en soi, ni compétition, ni urgence. Comme dans une salle de sport, nous pouvons utiliser de nombreux outils adaptés à nos besoins du moment. L’écriture, l’art, la thérapie, des méditations guidées, des groupes de pratiques, des retraites, des accompagnements individuels et bien d’autres sont à notre disposition pour nous aider. Le mental apprend à s’accepter et à se reposer à son rythme. Il s’accorde patience et bienveillance, il lâche prise.

La liste des pratiques exposées ici n’est ni exhaustive ni linéaire. Un jour, notre mental peut être capable de rester des heures à ne rien faire sans paniquer, un autre jour c’est impossible. On peut alors choisir une autre pratique plus accessible comme faire un coloriage par exemple. Dans tous les cas, quel que soit le type de pratique choisi, le plus important est de prendre ce temps régulièrement, même quelques minutes suffisent. Avec l’expérience, le mental observe les bienfaits du repos sur le corps et l’esprit. Il réalise finalement que se reposer, ce n’est pas ne rien faire, c’est toujours faire mais autrement et au service de notre repos.